Il n’existe pas de méthode de datation du verre, ou de l’émail à proprement parler. Les laboratoires CIRAM combinent plusieurs analyses scientifiques pour déterminer l’ancienneté de vos objets en verre et de vos émaux avec fiabilité.
Contacter nos équipes
L’analyse des objets en verre et des émaux repose sur trois axes principaux : la composition chimique, l’état d’altération et l’origine de cette altération. Ces données permettent notamment de contribuer à l’authentification d’une œuvre dans le cadre d’une acquisition ou d’une expertise muséale.
Chez CIRAM, l’étude de chaque pièce s’appuie sur une combinaison de techniques complémentaires réalisées en laboratoire : microscopie optique, microscopie électronique à balayage (MEB), imagerie, etc. Chaque méthode révèle des informations précises et croisées, interprétées par nos scientifiques spécialisés.
L’objectif est de constituer un faisceau d’indices cohérent et documenté permettant de trancher entre un objet authentique, ancien et une production moderne, voire une contrefaçon.
Demander un devis
La composition chimique du verre révèle de précieuses informations sur son origine, son époque et sa technique de fabrication. Vitrifiants, fondants, stabilisants ou pigments : chaque composant joue un rôle. Une forte concentration en plomb ou en potassium, par exemple, permet de situer un objet au Moyen Âge ou à la Renaissance. Des pigments comme le cadmium ou le chrome indiquent une production moderne, datée des 19ᵉ ou 20ᵉ siècles.
Nos scientifiques identifient les éléments constitutifs et chromogènes du verre pour établir une datation fiable. Nos analyses, reconnues pour leur précision, sont utilisées par de nombreux musées, maisons de vente, antiquaires et collectionneurs en France comme à l’international.
Contacter nos équipes
L’analyse de l’altération est une étape clé dans l’étude des objets en verre et des émaux anciens. L’humidité, les variations de température ou encore les micro-organismes provoquent, au fil des siècles, une dégradation progressive du matériau. Cette altération fournit des indices sur l’ancienneté de l’objet.
Les signes caractéristiques d’un vieillissement naturel incluent une altération en profondeur, la lixiviation des alcalins, des structures multicouches (type peau d’oignon), des faciès micro-bulleux, un gel de silice et des sédiments en surface.
À l’inverse, la présence de fluor dans les zones altérées traduit une altération artificielle et moderne, souvent réalisée pour imiter le vieillissement d’un verre ancien.
Demander une étudeLorsque l’état de conservation de l’objet le permet, un prélèvement microscopique est réalisé, afin de ne pas altérer l’intégrité de la pièce. Cet échantillon est ensuite inclus dans une résine époxy afin d’en faciliter la manipulation et la coupe. Une microsection, réalisée perpendiculairement à la surface, est alors préparée pour être analysée en détail.
Grâce à la microanalyse, cette section transversale permet d’évaluer la profondeur de pénétration de l’altération dans le matériau. Elle révèle également la formation de structures en couches successives, dites multi-feuillets, responsables des irisations visibles à la surface des verres anciens.
Lorsque l’objet est trop fragile ou précieux pour permettre un prélèvement direct, nous privilégions l’utilisation de répliques de surface. Cette méthode non invasive consiste à appliquer un film d’acétate de cellulose sur des zones ciblées de l’objet. Après séchage, ce film est délicatement retiré, emportant avec lui les couches les plus superficielles du matériau ainsi que d’éventuels dépôts ou altérations.
Ces répliques peuvent ensuite être examinées en microscopie optique et en microscopie électronique à balayage couplée à une analyse élémentaire (MEB-EDX). L’objectif est d’identifier la nature de l’altération : naturelle, liée au vieillissement, ou artificielle. Par exemple, la présence de fluor peut révéler une intervention chimique moderne.
Dans les cas où aucun prélèvement, même microscopique, n’est envisageable – par exemple sur des objets d’une grande valeur patrimoniale ou en parfait état de conservation – nous avons recours à une méthode totalement non invasive : l’analyse par sonde PIXE à faisceau extrait.
Cette technique innovante permet d’étudier la composition chimique du verre directement, sans contact destructif, et en atmosphère ambiante. Elle offre une quantification précise des éléments majeurs, mineurs et traces présents dans le matériau.
Ces données permettent d’identifier les matières premières utilisées, d’évaluer les conditions de fabrication et de mieux comprendre les procédés techniques employés à l’époque de création de l’objet.
Choisir CIRAM, c’est bénéficier de plus de 20 ans d’expérience dans l’analyse scientifique des objets d’art et du patrimoine. Notre équipe pluridisciplinaire, composée de physico-chimistes et d’archéologues, propose des solutions d’analyse adaptées à la nature, à l’état de conservation et à la valeur de vos objets.
Grâce à nos équipements de pointe et à notre méthodologie rigoureuse, nous apportons des réponses fiables, documentées et exploitables pour les musées, conservateurs, restaurateurs, maisons de vente et collectionneurs. Basés en France, nous intervenons dans le monde entier pour accompagner l’authentification, la conservation et l’étude historique des verres anciens, vitraux médiévaux et émaux d’art.
Faites confiance à nos experts pour vous accompagner dans vos projets d’analyse.
Contacter nos équipesNon, il n’existe pas de méthode de datation absolue du verre. Par contre, CIRAM combine plusieurs analyses physico-chimiques pour estimer l’ancienneté d’un objet avec fiabilité.
Elle renseigne sur les matières premières utilisées, les techniques de fabrication, et permet d’identifier d’éventuels indices de modernité.
Oui, dans certains cas, des répliques de surface ou des analyses in situ peuvent être réalisées, notamment dans les édifices classés.
Selon la complexité de l’objet et la méthode choisie, le délai varie entre 2 et 6 semaines. Un devis personnalisé est établi au préalable.
Il suffit de nous contacter via le formulaire en ligne. Nos équipes vous orienteront vers la méthode d’analyse la plus adaptée à votre objet.
Obtenez toutes les réponses à vos questions !
Prendre rendez-vous
Distinguer une œuvre d’art en bronze d’une en laiton n’est pas réalisable d’un simple coup d'œil aussi expert soit-il. Patines trompeuses, restaurations invisibles, contrefaçons sophistiquée…
Une simple signature peut faire la différence entre une œuvre anonyme et un chef-d’œuvre estimé à plusieurs millions sur le marché de l’art. Mais que se passe-t-il lorsque cette signature es…
Savoir reconnaître un bronze ancien authentique est un enjeu stratégique pour les professionnels de l’art, afin de se prémunir des faux. Patine, composition, corrosion : chaque indice peut r…
Comment analyser une œuvre d’art sans l’abîmer ? Grâce aux techniques d’analyse non destructive, il est désormais possible d’accéder à des informations précieuses concernant les pigments, re…
Faut-il privilégier l’imagerie optique ou la radiographie pour analyser une œuvre, un objet archéologique ou un matériau industriel ? Derrière cette question se cachent des enjeux cruciaux d…
La radiographie des tableaux révèle ce que l’œil ne peut percevoir : structures internes, restaurations dissimulées et signatures oubliées. Grâce aux techniques d’analyse scientifique avancé…
